MALIBA EN LIVE
S'il y a deux équipes aux antipodes l'une de l'autre dans ce Mondial U-17, ce sont peut-être bien la France et le Mali. L'inébranlable défense tricolore, infranchissable après cinq matches, va en effet se retrouver opposée en demi-finale à l'attaque tout feu tout flamme des Aiglonnets, toujours à-même d'imposer une intensité de tous les instants à leurs adversaires.
S'il est peut-être réducteur de résumer ce choc à venir à une simple confrontation entre l'eau et le feu, chaque formation ayant des qualités évidentes à revendre sur toutes ses lignes, c'était toutefois le sens général des questions posées en conférence d'avant-match aux sélectionneurs Jean-Luc Vannuchi et Soumaila Coulibaly ainsi qu'à leurs joueurs, le défenseur français Arthur Tchaptchet et le capitaine malien Ibrahim Diarra.
Ne pas prendre de but, pas une obsession pour les Bleuets
Depuis le début de la Coupe du Monde U-17, la France brille et fait surtout parler d'elle par sa solidité défensive. Si c'est dans se registre qu'elle sera attendue au tournant ce mardi, la sélection tricolore a toutefois bien d'autres qualités à faire valoir.
"On a quand même gagné des matches", déclare le sélectionneur Jean-Luc Vannuchi. "À part contre le Sénégal, on a gagné tous nos matches dans le jeu. On ne travaille pas que la défense, loin de là." S'il reconnaît aisément que son équipe "a parfois manqué de réalisme offensif", le technicien français est convaincu qu'elle peut aussi faire la différence devant contre le Mali.
Contrairement aux autres demi-finalistes, les jeunes Français n'ont pas encore eu à gérer émotionnellement un but inscrit par leur adversaire. Craignent-ils alors ce moment où leurs propres filets trembleront ? "Ne pas prendre de but, ce n'est pas une obsession", assure le défenseur Arthur Tchaptchet. "Si un jour on doit prendre un but, il faudra juste qu'on en marque plus pour gagner."
Pour rassurer ses troupes, Jean-Luc Vannuchi prend pour exemple le dernier Championnat d'Europe U-17 de l'UEFA et la demi-finale contre l'Espagne. "Ce jour-là, on a encaissé le premier but et malgré ça, on l'a emporté 3-1 donc nous sommes aussi capables de réagir à ce genre d'événement, ça fait aussi partie de l'historique et de l'expérience de ce groupe-là."
Si toutefois les Bleuets s'offraient le luxe de préserver à nouveau leurs cages de bout en bout, leur sélectionneur ne serait pas mécontent. "Si on réussit un autre clean-sheet, nous serons en finale de la Coupe du Monde", prédit-il d'ailleurs.
Après avoir subi l'orage d'entrée en quart de finale sans flancher, le Maroc avait eu plusieurs possibilités d'ouvrir le score et les Français risquent bien de s'inspirer des Lionceaux de l'Atlas ce mardi. C'est précisément dans ces moments-là que le Mali devra hausser le ton, sans doute.
Le dernier paramètre et non des moindres pour les Maliens sera à n'en point douter le retour de suspension de leur attaquant de pointe Mamadou Doumbia. Après avoir manqué les trois derniers matches, ce dernier risque d'avoir de l'énergie à revendre et beaucoup de motivation à offrir. "C'est un joueur très important dans cette équipe", détaille le capitaine Ibrahim Diarra. "Il y avait des joueurs pour le remplacer et pour nous amener en demi-finale, maintenant on va pouvoir profiter de ce tournoi ensemble." Et continuer à briller offensivement, si possible