MALIBA EN LIVE
¨ Dans la Matinale du Sport, du très écouté MALIBA FM et ses lève-tôt, j'ai écouté un extrait du Point de Presse mensuel que le Ministre chargé des Sports anime traditionnellement depuis un an, extrait portant sur la candidature du Président de la FEMAFOOT afin de se succéder à lui-même au Conseil de la FIFA par le truchement de la CAF (Voir notre plaidoyer en bas de ce mur).
Le Ministre chargé des Sports a révélé tous les avantages qu'une telle place peut être bénéfique pour le Mali et son département.
Il a rappelé qu'il a hérité dudit département (Juillet 2023) la veille des élections fédérales et qu'il a adopté une certaine ligne de conduite, dès lors que l'unique candidat à la Présidence de la FEMAFOOT fut écroué et que des voix discordantes se sont levées.
1- Il a demandé si on peut être toujours candidat à la tête de la FEMAFOOT lorsqu'on est en prison (lui-même dira au cours de l'extrait que l'incarcération est extra sportive, raison pour laquelle il ne peut se substituer à la justice). On lui a dit oui. La CAF et la FIFA lui ont dit oui.
2- Il a demandé si on peut continuer à gérer la fédération, même étant en prison. Ses interlocuteurs lui ont dit oui et c'est ce qu'il voit d'ailleurs.
Abdoul Kassim Fomba trouve alors que si les textes et si les instances sportives nationale et internationales lui rétorquent ainsi, il ne peut que rester derrière les textes et ne réagir que lorsqu'il sait qu'ils sont violés.
CONCLUSION, en rapport avec la demande de son intervention pour le scrutin de la CAF à venir : Si un Monsieur (il n'a pas cité une fois le nom de Bavieux) peut être candidat, étant à la tête de la Fédération Malienne de Football, adoubé par la CAF et la FIFA, si le même Monsieur, après avoir gagné, peut gérer l'instance sportive nationale devant la CAF et la FIFA, il ne voit pas sincèrement comment ce dernier ne peut pas postuler au sein même de ces instances internationales sportives et gérer en cas de victoire.
NOTRE RÉPONSE !
Monsieur le Ministre des Sports, vous avez raison sur toute la ligne, votre argumentation est très cohérente mais vous vous sauvez d'une question, malheureusement sans relance de l'initiateur de la question. Ce qui nous conduit à dire que vous avez répondu avec des logiques qui vous arrangent.
En effet, dans toute notion basée sur un scrutin électoral, comme celui-ci d'ailleurs, le Ministre des Sports n'ignore pas qu'il se passe en 3 actes : postuler (déposer sa candidature), aller au-devant des électeurs (campagne électorale) et enfin le post électoral (gérer la structure si on est élu ou contester le cas échéant). Or, le Ministre des Sports a éludé le second fait du processus électoral, le plus important, pour ne donner que les bonnes raisons du premier et troisième acte.
1- Bavieux était déjà candidat à la FEMAFOOT (en réalité) avant d'être incarcéré ; la preuve, il avait lancé sa campagne, la veille de sa détention préventive, le 8 Août 2023.
Ici, avec le cas de la CAF, quand bien même à la décharge du Ministre, et sans violer les règles sportives, Bavieux peut bel et bien être candidat, même étant en prison. Ce n'est donc pas ce qui est demandé à Mr Fomba !
2- Bavieux, encore à la décharge du Ministre des Sports et face aux règles sportives, peut bel et bien gérer sa place dans les instances internationales sportives, si et seulement si la moitié des 55 pays de la CAF lui donnent leurs suffrages le 12 Mars 2025 au Caire. Ce n'est pas aussi ce qui est demandé à Monsieur le Ministre !
3 - C'est là que le Ministre des Sports, Monsieur Abdoul Kassim Fomba, doit comprendre l'intérêt de l'interpellation, qui a été éludée par ses soins et sur laquelle aucune relance n'avait été faite et dont la comparaison avec le scrutin national ne peut prospérer. Il s'agit de la campagne électorale.
En effet, pour une élection de la FEMAFOOT, c'est d'abord une liste de 19 personnes, qui va en compétition exclusivement sur le plan national et dont 80 % des voix à dénicher se trouvent à Bamako (Clubs de D1, Ligues, Groupements Sportifs etc....).
Même étant en prison, Bavieux sait que ses 18 colistiers ont toutes les capacités pour mener campagne, pour lui faire gagner, mais surtout pour eux-mêmes gagner !
La campagne CAF, c'est de son seul ressort (même si les retombées sont nationales) ; et sans être dans les salons et les couloirs des 54 pays, en compagnie de leur Président de Fédération, leur bureau et souvent leur Chef d'Etat, impossible d'engranger la moitié des suffrages. Surtout, qu'au contraire du scrutin du Mali, ici il y a un candidat ivoirien qui prendra son bâton de pèlerin pour démarcher les voix nécessaires à son succès.
C'est donc de ça qu'il s'agit, car qui mieux que l'intéressé pour réaliser ses ambitions, avec son carnet d'adresses, pour toucher ceux-ci et dépenser en ressources d'énergie et de finances, puisque dit-on chez moi : en cas de démangeaison, la main d'autrui ne peut te gratter à satisfaction. Les bamanan disent qu'on ne peut pas traverser une rive avec le cœur d'autrui.
Donc, Monsieur le Ministre, autant votre logique est juste, autant les appréhensions ne portent pas sur elle, car n'enfreignant pas les règles sportives, autant il faut comprendre que la magnanimité de la justice demandée par votre canal EST SUJETTE À LA PERMISSION D'OBTENIR UNE CAMPAGNE ÉGALITAIRE ¨