MALIBA EN LIVE
Il y avait du beau au stade d’Ebimpé qui porte le nom de ton Camarade. Pas de pluie, un temps plutôt agréable pour la sérénité du jeu, une couleur dominante, l’Orange, environ trente-sept (37) mille spectateurs enthousiastes, alors que le COCAN avait annoncé un match à guichets fermés, une pelouse qui n’est pas celle des stades en Angleterre, mais praticable. Il y avait le Président de la République Alassane Ouattara qui a choisi l’ouverture de la CAN pour montrer aux yeux du monde comment il nage dans l’amour avec son épouse, La "Blanche colombe". Des vœux de 93 renouvelés en présence de ses homologues du Ghana et de la Guinée-Bissau, ainsi que du vice-président de la Guinée Équatoriale. Devant le Premier ministre actuel et l'ancien premier ministre Achi Patrick, rentré la veille de sa retraite à l’extérieur du pays. Devant ses ministres aussi.
Du beau aussi avec la cérémonie d’ouverture, qui a revisité la culture ivoirienne dans sa diversité et ses couleurs. Enrobé dans le modernisme des feux d’artifice. Les chanteurs par contre ont moins emballé le public, la fusion attendue n’a pas eu lieu. Les esprits étaient ailleurs. Les discours des officiels sont venus ajouter à l’impatience des supporters ordinaires et supporters mazos qui ont bravé les caprices de la météo et la longue attente pour ne pas se faire raconter cette journée du 13 janvier 2023 à l’intérieur du STADO.
Le match d’ouverture a démarré avec cinq (5) minutes de retard, ce qui est une faute à attribuer au protocole de la CAF.
Les journalistes venus du monde entier ont apprécié la capacité de la Côte d’Ivoire à relever tous les défis. Centre des médias au top malgré la connexion internet qui étouffait sous la masse des utilisateurs, restauration assurée par le Cocan (c’était bien) et accès facilité à la tribune des médias. Ils sont arrivés à Ebimpé par les bus affrétés par le comité d’organisation.
Tout n’a pas été parfait, mais l’essentiel est fait. L’expression de la soirée, après le match. Gasset et le joueur du match ont tenté de rassurer les supporters, insatisfaits, malgré la victoire (2-0) aux dépens de la Guinée-Bissau. « Nous avons beaucoup de travail à faire pour faire mal. Il faut être conquérant devant les buts. Les joueurs vont être soulagés ce soir d’avoir gagné », a dit le sélectionneur national en conférence de presse. L’ancien Lensois Seko Fofana, auteur d’un but matinal (4ᵉ) et d’une balle sur la barre, n'a pas dit autre chose : « C’était un premier match, il ne fallait pas tomber dans le piège. »
Pas facile en effet, la pression et l’attente du public. L’équipe ivoirienne a été moyenne dans ce match. Elle n’a pas tenu les promesses de ses dernières sorties avant la CAN. Fébrile en défense, lourde au milieu, perdue en attaque, jeu manquant à la fois de cohésion et de fluidité, excessivement lent dans les transmissions, des passes imprécises, exposant parfois la défense au coup de marteau de l’adversaire. Le gardien ivoirien a été décisif, surtout en seconde mi-temps, sur un ballon de feu. Il a gagné, sur le coup, des galons et conforté sa place de titulaire.
L’équipe Bissau guinéenne a montré, dans certaines séquences, une bien meilleure assise collective, des transitions de qualité, des passes assurées, mais en panne d’efficacité et d’expérience.
La CAN2023 est lancée!